Bases de données : les origines
Il y en a qui les
aiment, qui les détestent, qui les considèrent comme de simples dépositaires
d’informations et qu’en aucun cas, ils ne doivent pas influencer l’architecture du
logiciel qui les utilise. Et enfin, certains les voient comme la véritable
contribution à l’informatique mondiale. La vérité est que les bases de données,
relationnelles ou pas, sont l’instrument le plus utilisé pour la sauvegarde et le partage des données de manière structurée.
La genèse
Notre voyage commence
dans les années ‘60, quand le nom « database » a été inventé. Comme bon
nombre d’innovations technologiques, l'idée de ce nouvel instrument est né dans le milieu militaire des États-Unis pour pouvoir désigner une collection de
données d’informations partagée par les utilisateurs des terminaux.
Exemple de cartes perforées |
Plat et hiérarchique
Le premier modèle de
données est représenté par un modèle de données plat, dans lequel les données
sont représentées par une simple matrice, lignes et colonnes. C’est un modèle
simple qui ne permet pas la liaison directe entre les différentes sources.
Les premières bases
de données hiérarchiques sont apparues au début des années ‘60. Les
informations étaient découpées en deux niveaux de hiérarchie : un niveau
contenait les informations qui sont identiques sur plusieurs enregistrements de
la base de données. Le découpage a ensuite été étendu pour prendre la forme
d'un diagramme en arbre.
Premiers pas
Dans la seconde moitié des années ‘60, certaines entreprises de
premier plan comme Honeywell Corp. et General Electric Corp. commencent à
développer leurs propres solutions basées sur le modèle hiérarchique. Chez
General Electric, CharlesBachmann est considéré comme l'un des pionniers de la base de données. Il a
conçu et guidé le développement de l'IDS(Integrated Data Store), premier SGBD (Système de Gestion de Base de Données).
En 1966, IBM lance le développement d'IMS (InformationManagement System), conçu spécifiquement pour soutenir le programme spatial
Apollo et développé pour l’IBM System/360.
IBM System/360 |
Mais ce ne sont pas seulement les grands du monde électronique à
prendre conscience de l'importance et du potentiel de ces nouveaux systèmes. Par
exemple, Cincom fut la première société à avoir créé une base de données
entièrement indépendante du matériel, appelée TOTALDMBS.
Modèle relationnel
Edgar Frank Codd (19.08.1923 - 18.04.2003) |
La Révolution
La théorie de Codd est révolutionnaire car elle permet de gérer les
données d'une manière impensable jusque-là. Mais la technologie n’est pas
encore prête à fournir des systèmes suffisamment puissants pour la mettre en
pratique. Il faudra à IBM près de cinq ans pour développer un prototype de base
de données relationnelle, définissant, dans l'intervalle, un nouveau langage d’interrogation
des données, le SQL (Structured Query Language).
IBM favorisera le projet expérimental System R (ensuite SQL/DS
et finalement DB2) conduisant à l'élaboration de nouveaux concepts tels que les
vues (1975), les policy security (1975) et les transactions (1976). Toutefois,
il n’exploitera pas immédiatement les résultats des recherches du groupe de
Codd, les considérants antagonistes au vrai projet commercial d’IBM, soit l’IMS (InformationManagement System).
L’ascension
Celle qui en profitera est une petite start-up, SoftwareDevelopment Laboratories, dirigée par Larry Allison et Robert Miner.
Allison avait eu l'occasion d'étudier de manière approfondie la recherche menée
par l'équipe de Codd et il en avait immédiatement saisi le grand potentiel
commercial. La société changera son nom en Relational Software Inc., avec comme
défi, de produire la première base de données relationnelle commerciale. Elle
trouvera en la CIA son investisseur le plus important.
Quelques années plus tard Relational Software Inc. deviendra Oracle
Corporation, mais ça… c’est une autre histoire.
Sources:
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